Voici un poème assez noir, limite depression nerveuse.
Les jours qui se suivent pourtant ne sont pas toujours source de gaité et de bonne humeur.
Parfois sur mes heures de vagues à l'âme
Dansent une horde de corbeaux noirs
Autour d’un bûcher où le soir
S’étincelle de mille flammes.
Parfois dans mes heures de solitude,
Viennent les bêtes planter leurs serres ;
Je sens le mal comme les lanières
D’un bourreau fou et bien trop rude.
Instants de haine, instants de peine
Dansent les sorcières d’un autre monde
Mots maléfiques, gestes tragiques,
Laissez la brume cacher ma tombe.
Alors à mes heures d’inconscience
Je sombre seul dans le silence,
Pour éviter qu’on ne me blesse,
Qu’on prenne pitié de mes faiblesses.
Alors je patauge maladroitement
Vers des heures d’inconsistance
Pour mon corps froid, sans éloquence
Vidé de toute force, las d’épuisement.
Instants sans vie, instants mollis
Dansent les vipères de la tristesse.
Silence d’or, discours sans corps,
Laissez les rats bouffer mes restes.
Extrait de "Au vent de vos sarcasmes", 2011